tasse vide
(l’oeil double)
pleine de ciel
tasse vide
(l’oeil double)
pleine de ciel
le sang se donne
tu mâches
des heures en lumière
tout est révélation
rien n’a de sens
la nuit est matin
rien donc que
du heurt
–
éteint ressac
c’est un tapis sale
piétiné
le lieu de clarté
le vert de la table
net comme
Thucydide posé dessus
elles abaissent vers nous
arondes
le ciel par traits
le jaune de l’oeuf
et une lettre mimant la sodomie
là est rangé le poème
un monde sans mouche
imagine le
sans toi imagine
il y a ce silence
vide
qui est monde