Le mot Donc, venu de l’enfance, pour appuyer les rêves poursuivis et sceller les augures.
je voulais pour toi
beaucoup de lignes blanches
respirer le bord du ciel
le sable caressé – nous
accueillis par l’attente
tu es sur ma main
gauche comme notre étreinte
parfum ta pluie
jusqu’à l’eau qui efface
absence pleine : désir
lignes serrées
pour peines
extase mêlées
il est un temps hors des rives
celui de la faille et celui du plateau
surplombant dans le ciel d’hiver net
celui où tu es deux sans miroir
celui où tu surviens à la musique
celui de la nuit posée hors forme
que l’on ne quitte qu’en distraction
celui où tu sombres en joie
celui de la fin aux arêtes vives
celui où le passé est à nouveau
réel comme la flamme sur la peau
celui de la pluie qui immobile est
celui du rêve qui reste au jour
il est un temps encore passé
une mouche
sur la table si grande
à écrire
nue toute
ton cou encore
en forêt
entre mes mots
une fourmi
nul ne lit
feuilles pourries
au sol –
dans la couleur encore