Catégorie : Dual

#dual 47

Photographie de Maud Bernière @maudberniere

Pose sur le temps. La danse trompe la spirale. On rit du nombre enlacé par la lumière. Ici on ne pense pas : on tourne. Ciel et terre sont deux couleurs de cartes, deux maisons, on va de l’une à l’autre dans l’inversion. On ne voit pas la musique, meilleure des amantes.

#dual 45

Hors de la perfection géométrique, l’horizon existe un peu. On dit : c’est une île. Des pas en feraient le tour en une mesure de temps d’un mot : heure, journée. Nul palais, nul réseau de routes, nul montagne. Le monde y est dénombrable comme dans une chambre : ce pin, ce mur, ce puits. Du spectre des couleurs, seulement quelques lanières étroites. Les nuances s’élargissent tant pour l’œil que les mots perdent leur valeur. Chacun des personnages connait tous les autres, un drame pour chacun. La fuite est le point invisible à l’opposé de l’immense. L’histoire est dans un cercle

#dual 44

dual #42

Photographie de @sterennanne

Te voir enfin, miroir : tranche épaisse et sombre, eau lourde qui avale sans mouvement.

Le matin dirait : tu dors. Rêve et mémoire, en reflets doubles : brasier doux. Tu as su l’été à jamais.

dual #41

dual #40

#dual 39

Photographie de Chiara Zocchi

​Quoi de l’arbre ou de l’ombre, du dessin ou du fond, de la main ou de la griffe, de l’envers ou du motif, du mur ou de l’affiche, de l’en deçà ou de l’au-delà ?

Ne pas chercher la résolution, rester ​devant la question​ debout, s’adonner au balancement, être le regard : un.

dual #38

Photographie de Chiara Vitellozzi @chiaravitellozzi

fantômes chez eux sur la paroi
dès la ligne le forme est pensée
la surface piège la lumière
une main pour l’ombre le secret
en miroir de l’image résolution
le sein long dans le noir

dual #37

nue aux futures pluies
tu éprouves la voûte
ton adieu en pleine lumière

dual #36

Photographie de @_senzatempo

Il n’y a pas de place pour la mer. Elle est le lointain, au-delà de routes et de murs longs et unis. Elle se borde de falaises, de miroirs de sable, comme le timbre poste de minuscules dents de papier. Il n’y a qu’une chambre, et même pas, une paroi trouble, toute à sa fuite. Le regard et les lèvres sont pour le mensonge. Le dos ne dit rien, n’a rien à dire, n’a que faire de la vérité. La pluie a été resserrée sans se fondre, sans s’unir. Elle est encore la joie d’une tempête. J’aimais son noir avant de savoir la couleur. Ce nom était là, c’est le début même : Anne.