Photographie de Linda Sorrenti
https://lapidalagallina.it/
https://www.instagram.com/lapidalagallina_0.2/
perdus et nous avons joué
en images les mots de peur
dans deux chambres les îles nues
des ombres sable sur la peau
Écritures
Photographie de Linda Sorrenti
https://lapidalagallina.it/
https://www.instagram.com/lapidalagallina_0.2/
perdus et nous avons joué
en images les mots de peur
dans deux chambres les îles nues
des ombres sable sur la peau
Ombre : ris en échevelée aux formes, fuis l’éternité dans chacun de tes instants, la couleur au cœur seul.
Il y eut. Un hôtel, une chambre, une porte. Le passé est cerné, à disposition des lents retours. Il a une forme, tu proposes celle d’une carte, à retourner, révélant des symboles mêlés, et béant, le mystère. Or, le jeu est ailleurs, celé hors de la lumière et entre nous. Cette peau en courbes, contemplée. Et l’autre peau pour l’autre regard. Épuisement des combinaisons possibles : toutes les étreintes sur la grande carte du ciel.
Pose sur le temps. La danse trompe la spirale. On rit du nombre enlacé par la lumière. Ici on ne pense pas : on tourne. Ciel et terre sont deux couleurs de cartes, deux maisons, on va de l’une à l’autre dans l’inversion. On ne voit pas la musique, meilleure des amantes.
Hors de la perfection géométrique, l’horizon existe un peu. On dit : c’est une île. Des pas en feraient le tour en une mesure de temps d’un mot : heure, journée. Nul palais, nul réseau de routes, nul montagne. Le monde y est dénombrable comme dans une chambre : ce pin, ce mur, ce puits. Du spectre des couleurs, seulement quelques lanières étroites. Les nuances s’élargissent tant pour l’œil que les mots perdent leur valeur. Chacun des personnages connait tous les autres, un drame pour chacun. La fuite est le point invisible à l’opposé de l’immense. L’histoire est dans un cercle
Te voir enfin, miroir : tranche épaisse et sombre, eau lourde qui avale sans mouvement.
Le matin dirait : tu dors. Rêve et mémoire, en reflets doubles : brasier doux. Tu as su l’été à jamais.
Quoi de l’arbre ou de l’ombre, du dessin ou du fond, de la main ou de la griffe, de l’envers ou du motif, du mur ou de l’affiche, de l’en deçà ou de l’au-delà ?
Ne pas chercher la résolution, rester devant la question debout, s’adonner au balancement, être le regard : un.