été
l’immobile
les ombres
dansent
Écritures
été
l’immobile
les ombres
dansent
l’eau sur le pare-brise
comme une autre écriture
vive sans auteur brève
elle donne à voir le ciel
sans question ni réponse
je peux enfin attendre
carré parfait des années
le nombre est opposé
à l’oblique lumière jaune
juste un jour son givre
je ne sais ni le nombre ni le nom
des arbres des roches des papillons
des oiseaux invisibles de leur chant
unique est la montagne avec l’enfant
sans secret
une phrase se répète
le temps de côté
revenant à la ligne
le rêve me rejoint
tu es sa neige
et les lampes s’allument
si peu de nuit encore
comme un réveil doux
mais de quelle autre vie
pour chaque mot de saison
des milliers de haïkus
rien pour ce mur sale
en travers du temps
la nuit là ma nuit
maintenant presque
ville d’étoiles serrées
hésitantes à terre
la colline en stèle
temple du sombre
sa patience me réalise
chiens frères seuls
la beauté des cyprès
est posée sur le ciel
je pisse sur mon ombre
il faut
un poème
pour éloigner le poète
chaque jour