L’escalier ne monte ni ne descend. Il est immobile, traversant, trouant. Passage d’odeur en odeur au centre des portes closes. Chaque pas pèse. Je tourne et je m’enfonce dans la mémoire. La tristesse est parcourue marche à marche. Les portes sont identiques et vernies. Le regard tombe dans le vide érigé en colonne par les grilles. La cage tourne en rond. La lumière du jour n’est pas admise. L’empire du jaune a pris ses quartiers. Rien ne dit qu’il y ait quelque chose derrière les portes. Divers passages de pensées se proposent, déjà ruminées. Les clés jaillissent de la porte, ouvrent un mur. A l’extrémité d’un couloir vide. Je suis en moi.